Jean-Pascal

Menuisier, ébéniste, vernisseur

« Je ne m’attendais pas à ce que le tir demande une telle maîtrise de son corps, maîtrise que je trouve parfois de l’ordre du subtil »

Pourquoi as-tu poussé la porte du centre de tir de Gajoubert ?

J’ai toujours été intéressé par l’univers des armes : avions de chasse, chars, croiseurs, arbalètes, fusils… J’avais envie de faire du tir. Alors que je me rendais au « festival d’arts et traditions populaires du monde » de Confolens, j’ai vu le panneau Gajoubert. Finalement, je suis entré pour me renseigner.

Quelle fut ta première impression ?

Après ma séance d’initiation, j’ai du attendre presqu’un an pour suivre mon premier cours, la Covid étant passée par là. J’ai apprécié le calme et le sérieux de Romain, mon encadrant. Son cours était principalement dédié aux principes de sécurité.

Cela peut paraître étrange mais ils sont proches de ceux que j’applique dans mon métier de menuisier-ébéniste.
Par exemple, avoir toujours le même comportement avec son arme en partant du principe qu’elle est toujours chargée. Pour travailler le bois, j’utilise souvent des machines dangereuses. Certains outils exigent plus de serrage que d’autres. J’ai pour pratique, contrairement à ce qui m’a été enseigné, de serrer toujours au maximum. C’est devenu un réflexe conditionné qui me protège.

L’arme est en fait un outil et seule, une mauvaise utilisation, engendre un risque d’accident.

Qu’est ce que tu retiens après cinq mois de pratique ?

Je ne m’attendais pas à ce que le tir demande une telle maîtrise de son corps, maîtrise que je trouve parfois de l’ordre du subtil.
Je m’explique. Une personne peut avoir une bonne visée et au final ne pas avoir un bon résultat sur cible. Cela parce qu’elle est victime du fameux coup de doigt qui fait dévier le canon du pistolet. Alors, le formateur intervient, la laisse viser mais appuie à sa place sur la queue de détente. Et le tir est bon.

Il faut donc arriver à désolidariser son doigt du reste de son corps, Et c’est cela que je trouve subtil. Finalement un tir pour être réussi doit marcher à l’œil, puis au doigt qui doit exercer la bonne pression sur la détente.

Ce que je retiens aussi, c’est la bonne ambiance qui règne à Gajoubert. Il y a une véritable équipe que j’aime retrouver. Et dans cette équipe il y a de bons cuisiniers, ce qui est un véritable plus !

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