Alexandre

Ingénieur

« A Gajoubert, on ne demande pas à réciter et appliquer bêtement des règles comme ailleurs, c’est bien plus complet ici »

Pourquoi as-tu poussé la porte de Gajoubert ?

C’est en regardant Gaëtan sur YouTube (Tap Rack Gajoubert) que j’ai connu la principauté de Gajoubert. Elle n’est pas très éloignée de la région Bordelaise, je me suis donc décidé à visiter le stand et l’armurerie, je m’y suis senti bien et j’ai pris ma licence immédiatement.

Qu’est ce qui t’a particulièrement marqué ?

L’ambiance détendue mais sérieuse. A Gajoubert, on ne demande pas à réciter et appliquer bêtement des règles comme ailleurs, c’est bien plus complet ici. Les problématiques sont partagées, analysées puis en ressort un consensus partagé et respecté par tous.
Le débat sur le holster est un bon exemple. Quand on y réfléchit deux secondes, tenir un discours sur la responsabilité des tireurs tout en leur demandant de laisser leurs armes derrière eux quand ils vont aux cibles, c’est aberrant.

Le niveau de rigueur et le sens des responsabilités inculqués font que je suis détendu : au milieu des tireurs sur le pas de tir tout comme autour de la table lors de nos repas conviviaux.

Tu pratiquais déjà le tir sportif avant de venir à Gajoubert ?

Oui, je vis entre la Serbie et la France. J’ai pratiqué en Serbie pendant un peu plus de deux ans le TSV(1). L’avantage c’est la multitude des cas de figure que l’on rencontre. On tire debout, assis, de la main forte ou faible, parfois en équilibre et cela sur des cibles fixes ou mobiles… En complément, des juges et compétiteurs évaluent les résultats.
Cela m’a permis de me confronter aux autres, qu’ils soient hommes ou femmes, droitiers ou gauchers, petits ou grands… Ça tu ne l’as pas quand tu es seul au stand où parfois tu passes plus de temps à préparer les cibles et ramasser les douilles qu’à t’entraîner.

Qu’est ce qui t’a décidé à devenir encadrant ?

Je donne parfois un support à la formation de groupes de tireurs en Serbie. Donc cela s’est fait naturellement. Il faut être pédagogue, s’adapter au stagiaire et lui demander de reformuler. D’expliquer ce qu’il a compris avec ses propres mots et corriger si besoin. Ça me fait cogiter et, au final, ça augmente mon propre niveau de compétence. Et puis, je trouve important de renvoyer l’ascenseur : partager à mon tour le savoir qui m’a été transmis.

Qu’est-ce que tu apprécies dans cette activité ?

Le fait de décompresser, penser à autre chose que le travail. Certains font du foot, moi je vais au stand. Le tir sportif me permet de rencontrer au club des gens sérieux, posés, qui ont un niveau de rigueur élevé et attentifs à la sécurité d’autrui. Les valeurs fondamentales que nous partageons, nous permettent de nouer des liens d’amitié alors même que nous avons des goûts et des modes de vie très différents.

J’ai besoin de cela maintenant donc je m’arrange, quand je viens en France, pour rester au moins deux semaines afin de venir à Gajoubert.

(1) Le TSV : discipline où le tireur effectue, dans le strict respect des règles de sécurité, un parcours chronométré. Il se déplace en suivant le tracé convenu et tire sur les différentes cibles le plus rapidement et le plus précisément possible.

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